vendredi 12 décembre 2008

La Sagesse de l'Ecuyer



Michel HENRIQUET
L'oeil neuf, 2006

Jour après jour il fallait absorber les chocs et la percussion qui ébranlaient notre assise, se transmettaient à nos membres, parasitant nos indications de direction. Cette ascèse s'imposait pendant des dizaines d'années. Jusqu'à ce qu'on puisse faire ce constat : 'le cheval et moi ne bougeons plus séparément mais ensemble'. Pris l'un par rapport à l'autre, nous sommes immobiles. C'est le début de la centaurisation. Nous sommes avec nos chevaux. Nous pouvons alors nous lancer à la recherche des moyens assurant bien-être et sécurité sans l'emploi de force ni de matériels coercitifs. De cette position fonctionnelle, attitude travaillée et acquise, va dépendre le développement du cavalier et du dressage qu'il élabore. Elle détermine l'équilibre de la masse dont elle déplace le centre de gravité en fonction des airs et des allures recherchés. A ce stade, on atteint le niveau de l'art et le véritable bonheur équestre. L'usage des mains et des jambes n'a plus qu'une valeur subsidiaire.

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